Bénévole et volontaire : les différences à connaître pour bien s’engager

bénévole et volontaire
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Une salle d’association qui sent bon la peinture fraîche, une envie de déplacer les montagnes (ou au moins de secouer le quotidien), un email au hasard à “[email protected]”… Tout commence souvent comme ça. Mais voilà : au moment d’enfiler la casquette d’acteur de terrain, la vieille question refait surface. Quelle différence y a-t-il entre faire du bénévolat sans filet et m’engager comme volontaire, carrément ? Au coin de l’esprit rôde le besoin d’être utile, et, soyons honnête, l’envie de sortir du lit, d’éviter la zone grise du null – celle où l’on a la pêche sans savoir où l’investir. Peut-être que certains rêvent de changer la face du monde, de s’envoler pour un projet fou à Phnom Penh ou de cuisiner des kilos de riz en équipe dans une MJC d’à côté. D’autres sont juste en quête de rires, d’une bande de gens sympas, ou d’un sens perdu après une journée trop longue. Pourquoi tout le monde ne parle-t-il pas le même langage quand il s’agit “d’engagement” ? Et si tout cela n’était qu’une question d’histoires personnelles, de parcours entortillés, d’instinct, d’élans imprévus ?

Le contexte de l’engagement associatif : bénévolat, volontariat… Qu’est-ce qui change vraiment ?

Voilà le décor : associations bigarrées, missions parfois improbables, règlementations qui dansent le cha-cha entre liberté pure et contrats en trois exemplaires. Mais où commence le bénévolat, où s’arrête le volontariat ?

Les définitions officielles et leur portée

D’un côté, l’élan du bénévole. Pas d’horaires à rendre, pas de fiche de paye, tout simplement “je fais ce que je veux, quand je veux, où je veux (du moment que la cause me parle)”. Aucune contrepartie financière, ni subordination, juste le plaisir de filer un coup de main, d’apprendre par la pratique, de transmettre sans attendre le moindre merci. De l’autre : le volontaire, celui qui accepte de passer par la case contrat. Signature, engagement écrit, horaires et missions calibrées avec soin (parfois un calendrier qui donne le vertige), et une indemnité pour ne pas finir la mission le ventre vide mais sans vraiment crier “salaire !”. Deux mondes qui se parlent… ou s’ignorent, c’est selon l’humeur du café du coin.

  • Le bénévole choisit la démarche la plus simple qui soit : s’engager sans échange d’argent, sans rapport de chef à subalterne, souvent animé par la curiosité ou le besoin d’action. L’indépendance en bandoulière, et souvent un agenda souple qui peut s’étirer ou se rétracter selon l’envie.
  • Le volontaire saute dans l’arène avec un cadre écrit, une mission qui encadre l’action, une indemnité chaque mois. Mots d’ordre : structure, engagement, reconnaissance formalisée.

Les cadres d’action et types de missions proposés

Envie de naviguer à vue ? Le bénévolat, c’est un menu à la carte. Que vous ayez 2 heures par mois ou 17 heures par semaine, il y aura toujours un chantier, un atelier, ou une collecte qui grince un peu dans les coins. L’engagement s’adapte, se réinvente, s’interrompt parfois sans fracas. À l’inverse, le volontariat affiche sa logique de projets précis, ses délais, ses thématiques verrouillées. Service civique, mission solidaire à Dakar, soutien scolaire à Trifouilly-les-Oies, tout est pensé pour constituer une histoire à raconter, un parcours à écrire noir sur blanc. Pas question de jouer les électrons libres sans prévenir !

Statut Structures d’accueil principales Exemples de missions
Bénévole Associations, ONG locales, clubs sportifs Collectes, ateliers, permanences, soutien
Volontaire Institution publique, ONG agréée, établissements d’intérêt général Service civique, missions internationales, projets éducatifs structurés

Les profils des personnes engagées

Qui surgit dans les rangs ? Tout le monde vibre dans la ruche du bénévolat : Pauline, étudiante larguée par l’emploi du temps, Philippe qui n’a jamais lâché son vélo (ni ses convictions), Mamie Jeanne, qui, à 73 ans, ne rate pas un tricot solidaire. Aucune règle, aucune barrière, sinon la motivation pure. Pour devenir volontaire, en revanche, il faut cocher une série de cases (ah, la fameuse case “âge minimum”…), remplir des dossiers, se plier à la machine institution. Il en résulte des motifs différents, mais l’essentiel demeure : tout commence par une étincelle, la vraie, celle qui ne s’achète pas.

Mots-clés à garder sous la main

Trois clés ouvrent toutes les portes : bénévole, volontaire, engagement associatif. Impossible de faire sans, mais attention, il arrive qu’on brouille les pistes en changeant de mission, voire d’univers. Êtes-vous en train de les collectionner sans jamais vraiment les questionner ?

Qu’est-ce qui sépare vraiment bénévolat et volontariat ?

Décortiquons les nuances, celles qui transforment un simple élan en formalité (ou l’inverse, oui, parfois l’engagement administratif, c’est la volonté de briser la routine).

Le cadre juridique de l’engagement

Imaginez la liberté totale : le bénévole décide, s’éclipse, revient, sans un mot à signer ou une promesse à tenir. S’il y a quelque chose à grignoter, tant mieux, sinon un café froid et deux anecdotes feront l’affaire. Côté protection : zéro assurance formelle, sauf si l’association s’en mêle. Sur le ring d’en face, le volontaire s’équipe d’un contrat en béton armé : mission écrite, engagement calibré, indemnité mensuelle au programme, et – car oui, c’est rassurant – une couverture santé spéciale volontaires. On aime ou on s’épuise dans la paperasse, chacun son truc.

Élément Bénévole Volontaire
Contrat / Convention Non Oui, écrit obligatoire
Engagement Liberté totale Durée fixe, engagements précis
Indemnisation Non Oui, forfait mensuel
Protection sociale Généralement non, sauf assurance souscrite par l’association Oui, couverture spécifique

Les droits et devoirs : sont-ils vraiment les mêmes ?

Le bénévole ne réclame rien, parfois pas même le badge “merci”. Il agit parce que l’élan le porte, se retire sans grand bruit, laisse tout derrière lui sans état d’âme. Son seul filet, c’est le sourire des autres. Pour le volontaire, le jeu se corse : droits à un suivi (bilan de mission !), assurance comprise, obligations formalisées. Il faut tout faire dans les règles, ou partir dans le respect du contrat. Avez-vous déjà lu un compte-rendu de mission volontaire ? Parfois sérieux, parfois facétieux… La vie associative ne manque pas de chroniqueurs amateurs, qui couchent leurs péripéties entre deux signatures.

Ce qui motive au fond : êtes-vous plus électron libre ou chercheur de cadre ?

Et là, grande scène : pourquoi donner de son temps ? Les bénévoles savourent l’idée d’être utiles, de briser l’isolement, de trouver ou retrouver un sens dans l’action sans rien attendre de matériel. Pour beaucoup, c’est la liberté totale, la robustesse silencieuse de l’action gratuite. Pour ceux qui aspirent à la peau de volontaire : le besoin de formalisation, de crédibilité inscrite sur un CV, la volonté d’obtenir une expérience cadrée ou une ouverture (littéralement) vers l’international. Une quête de reconnaissance institutionnelle, ou un besoin de s’ouvrir d’autres portes. Le bénévole veut agir : le volontaire se projette. Les points de repère ne sont pas les mêmes.

Mots-clés secondaires à garder à l’œil

Jamais trop de détails quand il s’agit d’engagement. On garde bien dans la poche : contrat volontaire, bénévolat associatif, indemnisation du volontaire. Chaque mission ajoutera son vocabulaire, son lot de subtilités (et de rebondissements).

Quels critères guident vraiment le choix de s’engager ?

Impossible de faire semblant de choisir : ceux qui foncent sans réfléchir finissent parfois assis sur une chaise pliante à distribuer des tracts sous la pluie… ou à organiser un événement qui change tout un quartier. Alors comment s’écouter, vraiment ?

Objectifs et attentes personnelles : tout tient à une question : que cherchez-vous ?

Arrêter le temps. Reprendre la main sur le quotidien. Espérer le petit “plus” professionnel ou simplement vibrer autrement, hors du temps rémunéré ou de la routine. S’engager pour apprendre, pour briser la solitude, se donner l’illusion d’être indispensable, ou juste… vivre une expérience qui se raconte longtemps après. Certains veulent du cadre, d’autres l’aventure pure. Qui ne s’est jamais posé la question “et si je servais à quelque chose, même l’espace d’un atelier” ?

Les avantages et limites : l’un vaut-il mieux que l’autre ?

Le bénévolat, c’est entrer et sortir à sa guise. Les portes ne claquent jamais, on pourra toujours revenir, repartir, recommencer ailleurs. Parfois, on se noie un peu dans l’anonymat, parfois la reconnaissance est absente (et la couverture sociale aussi, ou presque). Le volontariat, de son côté, attire par la structure, l’indemnité, la reconnaissance officielle. Mais attention, le revers de la médaille : le temps n’appartient plus, il y aura des comptes à rendre, de l’administratif à absorber avant d’enfiler le tee-shirt siglé de la mission.

Comparez, ressentez, impatientez-vous…

Critère Bénévolat associatif Volontariat
Souplesse du temps Élevée Moyenne à faible
Reconnaissance officielle Faible Forte
Indemnisation Aucune Forfait mensuel
Couverture sociale Variable Comprise
Formalités administratives Légères Lourdes

Les démarches pour choisir son statut : qui consulter, où chercher l’inspiration ?

Il ne suffit pas de lire trois fiches pratiques pour savoir où s’engager. Vous vous reconnaissez dans ces hésitations : demander autour de soi, éplucher les réseaux d’associations du quartier, tordre le nez devant les démarches administratives… ou s’enthousiasmer en croisant un témoignage inattendu d’un ancien volontaire. L’expérience des autres, souvent, évite les (mauvaises) surprises. Oubliez la perfection, cherchez la cohérence.

  • Prendre le temps de sonder ce que vous souhaitez apporter (et retirer !)
  • Aller à la rencontre de ceux qui vivent déjà cette aventure
  • Comparer l’intensité, le rythme, la reconnaissance, le cadre
  • Laisser une place à la surprise, ou au “hasard organisé”

Finalement, pourquoi passer du rêve à l’expérience engagée ?

S’engager pour de vrai, c’est bâtir un récit. Pas une liste sur LinkedIn ou une anecdote en société, mais une vraie histoire, tissée d’aléas, de fous rires, de maladresses aussi (les ratés, oui, ça existe !). Le choix du statut dessine toute la palette : de la liberté pure à la rigueur organisée. Un Michel à peine sorti d’école cherchera l’occasion de se frotter à la vie d’équipe, Chantal rêve d’un projet coloré à transmettre à la génération suivante. Qui trouvera la formule magique, celle qui fait du bénévolat une évidence, ou du volontariat un tremplin sérieux ? Personne ne détient la recette – et si la plus belle mission, c’était d’oser, une première action impulsive, rien que pour voir ? Demain, quelle histoire choisirez-vous d’écrire pour votre engagement associatif ?

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